Arrivé en cours de saison alors que le Stade Rennais sombrait dans la tourmente, Habib Beye a réussi l’exploit de redonner espoir à un club en pleine crise. En seulement six mois, l’ancien défenseur a opéré une spectaculaire remontée, transformant une équipe à la dérive en un collectif solide, capable de terminer le championnat à une honorable 12ᵉ place – un sauvetage inespéré au regard des circonstances.
Un redressement tactique et mental
Sans révolutionner le jeu, Beye a su instaurer une discipline collective, optimisant les ressources d’un effectif pourtant déséquilibré. Sous sa direction, les Rouge et Noir ont retrouvé une rigueur défensive, une combativité exemplaire et une clarté tactique qui ont permis d’enchaîner les résultats décisifs. Progressivement, le doute a laissé place à la confiance, et les supporters ont vu émerger une équipe soudée, portée par une vision commune.
Une confiance institutionnelle réaffirmée
Cette dynamique positive n’a pas échappé aux dirigeants. Loïc Désiré, le nouveau directeur sportif, a rapidement exprimé son souhait de construire un projet pérenne autour de Beye, saluant la cohérence de son travail et son leadership. Preuve de cette ambition partagée, un accord a été trouvé pour prolonger le contrat de l’entraîneur jusqu’en juin 2027, avec une clause d’extension automatique jusqu’en 2028 en cas de qualification européenne la saison prochaine.
La consécration d’un coach en ascension
Cette prolongation marque un tournant dans la carrière de Habib Beye. Longtemps cantonné aux marges du haut niveau malgré des débuts prometteurs au Red Star, l’ancien capitaine de l’OM s’impose désormais comme l’un des visages montants du coaching en Ligue 1. Son parcours témoigne d’une patience et d’une persévérance payantes, ainsi que d’une maturité tactique qui séduit désormais au plus haut niveau.
Avec cette nouvelle étape, Rennes et Beye s’engagent dans un projet ambitieux, fondé sur la stabilité et la progression. Les mois à venir diront si ce duo peut transformer l’essai et viser plus haut, mais une chose est sûre : la foi est revenue en Bretagne.
Yankhouba Thiam