Dakar, – Lors du dernier Conseil des ministres, le Premier Ministre Ousmane Sonko a exprimé de vives inquiétudes concernant la qualité de la représentation des administrations publiques au sein des organes délibérants des entreprises du secteur parapublic. Ce secteur, pourtant stratégique dans la fourniture de services publics, la réalisation de missions d’intérêt général, la régulation de domaines clés et la création d’emplois, souffre de graves lacunes qui compromettent son efficacité et sa bonne gouvernance.
Un secteur clé, mais fragilisé par des dysfonctionnements persistants
Le Chef du Gouvernement a reconnu l’importance capitale des entités parapubliques dans l’économie nationale et le développement social. Cependant, il a déploré des manquements récurrents qui entravent leur performance et leur crédibilité. Parmi les problèmes majeurs identifiés figurent :
L’absence de pré-conseils sur des sujets stratégiques, compromettant la prise de décision éclairée.
Le manque de compte rendu systématique, limitant la transparence et le suivi des actions engagées.
La défaillance dans l’archivage des documents, nuisant à la traçabilité et à la mémoire institutionnelle.
Le non-respect des délais de validité des mandats d’administrateurs, remettant en cause la légitimité des instances dirigeantes.
Une mauvaise qualité de la représentation étatique, souvent due à la désignation de profils inadaptés aux enjeux des sociétés concernées.
Vers une réforme urgente pour une gouvernance renforcée
Face à ces constats alarmants, le Premier Ministre a appelé à une refonte immédiate des mécanismes de gouvernance dans le secteur parapublic. Il a insisté sur la nécessité de :
Renforcer la formation et la sélection des administrateurs représentant l’État, afin d’assurer une expertise adaptée aux enjeux des entreprises publiques.
Instaurer un suivi rigoureux des décisions et des procédures, avec des comptes rendus systématiques et un archivage sécurisé.
Respecter scrupuleusement les mandats et les procédures de nomination pour garantir la stabilité des instances.
Mettre en place des évaluations régulières de la performance des administrateurs et des conseils d’administration.
Un impératif de transparence et d’efficacité
Les remarques du Premier Ministre Ousmane Sonko soulignent un enjeu majeur de modernisation de l’action publique. Le secteur parapublic, pilier de l’économie et du service aux citoyens, ne peut fonctionner avec des lacunes aussi criantes. Une réforme structurelle, axée sur la professionnalisation et la redevabilité, s’impose pour restaurer la confiance et optimiser la contribution de ces entités au développement national.
Yankhouba Thiam