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Ce vendredi 7 février, le tribunal de Pikine-Guédiawaye a rendu son verdict dans l’affaire dite des « boulettes pour fesses », un dossier qui a défrayé la chronique ces dernières semaines. Les prévenues, Alima Fall, surnommée « Alima suppo », ainsi que A. Sow, M. Mbaye, S. Gassama, B. Diouf, H. Ndiaye, M. Gassama et le livreur P. Gueye, ont été déclarées coupables par la justice. Les peines prononcées varient entre un et six mois de prison ferme.

Le Procureur avait initialement requis des sanctions plus lourdes, demandant deux ans de prison et une amende de 500 000 Fcfa à l’encontre d’Alima Fall et Maty Mbaye, considérées comme les principales instigatrices de cette affaire. Cependant, après délibération, le juge a finalement condamné Alima Fall et Maty Mbaye à deux ans de prison, dont six mois ferme. Les autres coaccusés ont écopé de peines moins sévères, reflétant leur degré d’implication dans cette affaire.

Cette affaire, qui a suscité de vives réactions dans l’opinion publique, concerne la commercialisation et la distribution de produits cosmétiques non conformes, communément appelés « boulettes pour fesses », utilisés pour des pratiques esthétiques. Les autorités judiciaires ont tenu à envoyer un message fort en condamnant les responsables, afin de dissuader toute activité similaire mettant en danger la santé des consommateurs.

Les défenseurs des prévenus ont exprimé leur déception face à la sévérité des peines, arguant que leurs clients n’avaient pas pleinement conscience des risques liés à ces produits. Cependant, le tribunal a estimé que la responsabilité des accusés était engagée, notamment en raison des conséquences potentielles sur la santé publique.

Cette décision judiciaire marque un tournant dans la lutte contre la vente de produits cosmétiques illicites au Sénégal. Elle rappelle également l’importance de la régulation et du contrôle des produits de beauté pour protéger les consommateurs contre les pratiques dangereuses.

L’affaire des « boulettes pour fesses » restera sans doute dans les mémoires comme un cas emblématique de la lutte contre les dérives dans le secteur de la cosmétique. Elle soulève également des questions plus larges sur la sensibilisation et l’éducation des populations face aux risques liés à l’utilisation de produits non réglementés.

Yankhouba Thiam