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Le Sénégal se prépare activement à la 30e Conférence des Parties sur le climat (COP30), prévue du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au Brésil. Cette édition, placée sous le signe de la finance climatique et de la justice environnementale, sera l’occasion pour le pays de réaffirmer son engagement face aux défis du réchauffement climatique et de l’érosion côtière qui menacent ses populations et ses infrastructures.

Lors des précédentes sessions, le Sénégal avait déjà appelé à un renforcement du Fonds spécial sur les pertes et préjudices, adopté à la COP28 de Dubaï. Ce fonds, évalué à environ 712 millions de dollars, vise à compenser les dommages irréversibles subis par les pays en développement à cause du changement climatique. « Nous comptons sur son renforcement durant cette session dédiée à la finance climatique », a souligné l’ancien ministre Daouda Ngom, un appel qui reste d’actualité dans la perspective de Belém.

Le Sénégal plaidera notamment pour un financement climatique plus accessible et équitable, reposant sur des subventions conséquentes pour l’adaptation, les pertes et dommages. L’objectif est de garantir une transition juste, équitable et résiliente, tout en défendant la fixation d’un prix plancher pour les transactions carbone, afin de mieux valoriser les efforts entrepris par les pays du Sud dans la réduction des émissions.

Face à la vulnérabilité du littoral sénégalais et aux inondations récurrentes, le gouvernement a déjà mobilisé d’importantes ressources internes pour soutenir les populations affectées. Mais ces efforts nationaux doivent être accompagnés d’une solidarité internationale accrue. « L’accompagnement est essentiel pour permettre aux pays à faibles capacités d’adaptation de rester dans le concert des nations et d’atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050 », a rappelé Dakar dans ses contributions préparatoires.

À Belém, le Sénégal entend donc jouer un rôle actif dans les négociations, aux côtés d’autres pays africains et en développement, pour que la COP30 débouche sur des décisions concrètes en matière de financements climatiques, de protection des écosystèmes et de soutien aux populations vulnérables. Pour Dakar, « l’heure est à l’action » et les discussions doivent se traduire par des engagements fermes et durables.

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