Ndiolofène célèbre son Gamou : une nuit de Zikr, de savoir et de lumière soufie
La communauté Diolof, affectueusement appelée Ndiolofène et établie dans la commune de Ndiareme Limamou Laye, a brillé une fois de plus par sa ferveur religieuse et sa richesse spirituelle. Issue d’un héritage doublement ancré dans les sciences exotériques et ésotériques, cette communauté regorge de cadres aussi bien formés dans les écoles occidentales que dans les daaras coraniques. Leur ancrage dans la voie soufie, sous l’égide du vénéré Cheikh Ibrahima Niasse dit Baye, fait d’eux des disciples d’une rare profondeur, capables de parler avec la sagesse d’un Al Hallaj.
Le samedi 21 juin, leur Gamou annuel a réuni fidèles, familles, guides religieux et personnalités politiques dans une atmosphère empreinte de spiritualité. L’événement, communément surnommé « la nuit du Zikr », a été une véritable célébration de la foi et de l’unité au sein de la Umma mohammedienne. Fidèle à son style, le maître de cérémonie Becaye, par ailleurs chroniqueur bien connu, a rapidement recentré la soirée sur l’essentiel : l’élévation spirituelle.
Après la lecture solennelle de versets coraniques choisis avec soin, le Cheikh Abdou Gadji a captivé l’assistance avec une intervention magistrale. Son discours, dense et lumineux, portait sur le privilège spirituel inestimable que représente l’appartenance à la communauté du Prophète Muhammad (PSL). Avec des mots simples mais profonds, il a su transmettre l’importance de vivre pleinement cette foi et d’en faire une source d’élévation collective et individuelle.
L’émotion a ensuite atteint son paroxysme avec l’intervention de Baba Gadji, dont les chants de Zikr mêlés de mélancolie ont traversé les cœurs. Chacun dans l’assistance a été bouleversé : certains pleuraient, d’autres souriaient, et d’autres encore demeuraient silencieux, pétrifiés par la profondeur des paroles et l’intensité du moment. C’était une soirée où l’âme prenait le pas sur le corps, où le feu du souvenir divin réchauffait les cœurs.
La réputation du Gamou de Ndiolofène, centré sur le Zikr et la transmission des valeurs soufies, ne cesse de grandir. Cette tradition spirituelle, héritée de Baye Gadji, continue de vivre grâce aux jeunes générations qui perpétuent son message avec fidélité. Plus qu’un événement religieux, ce Gamou est une véritable braise de la Fayda, une lumière qui éclaire et rassemble. Dewenati à tous.
Elimane Ndiaye Professeur HG charge de com PASTEF Ndiareme