Le quartier Médine, à Mbour, est sous le choc après un drame effroyable survenu mardi 18 mars 2025. Une mère de famille, Y. Tine, est soupçonnée d’avoir administré du poison à ses deux enfants, âgés seulement de 1 et 4 ans, entraînant leur mort en début d’après-midi. Elle aurait ensuite tenté de mettre fin à ses jours. Cet événement tragique relance le débat sur la santé mentale et les pressions sociales au Sénégal, où des cas similaires semblent se multiplier.
Un acte incompréhensible
Selon les premiers éléments rapportés par les voisins et les autorités locales, la scène s’est déroulée en pleine journée, plongeant la communauté dans l’horreur. Les deux enfants, emmenés en urgence à l’hôpital, n’ont pas survécu. Leur mère, retrouvée dans un état critique, a été hospitalisée sous surveillance policière. Les motivations restent floues, mais des proches évoquent des difficultés familiales et une possible détresse psychologique.
Une communauté en deuil et en questionnement
Le quartier Médine, habituellement animé, est aujourd’hui en deuil. Les habitants peinent à croire qu’une mère ait pu commettre un tel acte. « C’est inimaginable, elle était discrète mais aimait ses enfants », confie une voisine sous le choc. Les réseaux sociaux s’enflamment, partagés entre l’indignation et l’interrogation sur les signaux précurseurs qui auraient pu être ignorés.
Un phénomène inquiétant au Sénégal ?
Ce drame s’ajoute à une liste malheureusement croissante de cas similaires dans le pays. En 2023, une mère à Thiès avait tué ses enfants avant de se suicider, invoquant des problèmes conjugaux. En 2024, un père à Dakar avait commis l’impensable sous l’emprise d’une dépression non prise en charge. Psychologues et travailleurs sociaux alertent sur l’urgence de renforcer les dispositifs d’écoute et de prévention, surtout dans un contexte où les problèmes mentaux restent tabous.
Derrière l’effroi et la douleur, ce drame pose des questions cruciales : comment mieux détecter la souffrance psychologique ? Quels mécanismes de soutien mettre en place pour éviter de tels actes ? Alors que Mbour pleure deux innocents, la société sénégalaise doit se mobiliser pour briser les silences qui tuent.
Yankhouba Thiam