, deplaçant les frontiéres de la violence, faisant ainsi evoluer les maniéres de l apprehender.Mais l’hypothèse de violence juridique dont il est question ici ne vise pas cet exercice de la violence par le droit. Il s’agit ici de l’utilisation de dispositions légales (règles et procédures) ayant tous es atours de la légalité, de la construction juridique rationnelle, utilisées par les détenteurs du pouvoir de coercition à la seule fin de porter atteinte au fondement même de l’ordre juridique dont ils se revendiquent, de lui faire violence. Dans ce cas, le droit, en tant que corpus de règles contraignantes, contribuerait à sa propre négation ou, plus exactement, à la négation de la justice. Il ferait violence à son principe et procéderait au viol de son être constitutif. C’est le cas d’espèce d’un ensemble normatif mis au service de la perpétuation d’un système politique en crise de légitimité, voire de légalité. Un exemple parmi d’autres est celui de candidats a la candidature [Karim meissa wade& Khalifa Ababacar sall] systématiquement ajournés, en contradiction avec le texte constitutionnel et ses lois et règlements d’application.Friedrich Nietzsche avait bien raison de dire: » L etat ment froidement et son mensonge le plus froid c est quand il dit moi l etat je suis le peuple »par contre vous etes le systeme. le reveil risque d etre brutal au moment du grand soir.